Les cartes mentales et conceptuelles sont des outils qui permettent aux apprenants d’organiser et de représenter graphiquement des idées ou de l’information issues de sources variées (ex. imagination personnelle, textes, audiovidéos). Grâce à la carte mentale, les apprenants peuvent agencer librement et de façon créative des données autour d’un thème central. Tandis que la carte conceptuelle leur permet, à partir d’une question posée, d’hiérarchiser des concepts et leurs composants (nœuds) et de les lier à l’aide de courtes expressions (ex. s’explique par, mène à, se compose de) de façon à former un réseau d’interrelations significatives. Dans un cadre d’évaluation des apprentissages, ces deux types de cartes permettent aux enseignants d’apprécier la capacité des apprenants – individuellement ou collectivement – à rendre compte de ce qu’ils ont appris ou retenu dans le cadre d’une séquence d’apprentissage. Les avantages d’utiliser les cartes mentales et conceptuelles numériques sont la flexibilité de création, la construction collaborative et la rétroaction à même le fichier.
Ressources pour innover
Dans cet article, l’auteur aborde les avantages que peut procurer aux apprenants le recours à la technologie pour réaliser des cartes conceptuelles (ex. Cmap tool), le principal étant l’efficacité. L’intégration de technologies pour réaliser une telle tâche complexe vient ainsi favorablement remplacer le recours au trio gomme-papier-crayon ou encore aux papillons autocollants (ex. Post-it) et permet aux apprenants d’utiliser leur matériel personnel au moment et à l’endroit qui leur conviennent le mieux. Au-delà de cette plus-value technologique, l’auteure attire l’attention des enseignants quant à l’importance de tenir en compte le fait que tous les apprenants ne sont pas tous très à l’aise avec ce type de représentation des connaissances. Par conséquent, pour éviter chez ces derniers une diminution de leur motivation et de leur engagement envers la tâche et favoriser l’inclusivité, elle suggère de leur offrir le choix de la modalité d’évaluation (ex. cartes conceptuelles, réflexion critique, feuillet d’information) tout en conservant les mêmes exigences en termes de critères d’évaluation. Cette invitation repose sur des observations réalisées dans le cadre d’un projet de pédagogie inclusive s’échelonnant sur quatre années auprès d’apprenants de premier cycle universitaire en sciences de l’éducation. Au final, c’est la carte conceptuelle qui a remporté la faveur du plus grand nombre d’apprenants, soit 51,6% comparativement à 31,5% pour la réflexion critique et 16,7% pour le feuillet (N=403). Les raisons évoquées par les apprenants sondés sont : l’opportunité de représenter des idées de façon plus concise, schématisée et ordonnée, facile et accélère la mémorisation des concepts et des liens entre eux.
Dans cet article, les auteurs définissent la carte mentale comme un outil d’évaluation des apprentissages polyvalent (ex. elle peut être utilisée à tout d’une séquence d’apprentissage ou d’un cours et aussi bien à des fins formatives que sommatives et certificative), et doté d’atouts certains pour évaluer une large gamme de processus cognitifs (ex. tous les niveaux de taxonomie de Bloom) et de performances (ex. schématisation des composantes d’une compétence pour agir efficacement dans le cadre d’une situation professionnelle donnée). De plus, ils expliquent le sens et la pertinence du recours à ce type de carte pour évaluer les apprentissages. Des exemples de cartes réalisées par des apprenants viennent au passage appuyer leurs dires. Enfin, les auteurs énoncent 12 éléments plaidant en faveur de l’utilisation de la carte mentale numérique en contexte d’évaluation à distance.
La particularité de cette ressource est qu’elle propose aux enseignants d’accéder par l’entremise d’une carte mentale interactive à une panoplie de ressources destinées à soutenir leur pratique d’évaluation des apprentissages à distance. Les ressources offertes sont multiformes (ex. capsules vidéo, infographies, hyperliens, fichiers pdf) et proviennent de nombreuses institutions d’enseignement francophones que celles-ci soient québécoises ou européennes.
Dans cet article, les auteurs rapportent les résultats d’une série de trois d’expérimentations visant à trouver une façon d’évaluer les connaissances déclaratives des apprenants par l’entremise de cartes conceptuelles numériques. Ces expérimentations – dont l’échec de la première a encouragé les auteurs à renforcer leur protocole de développement – ont mené au déploiement d’un logiciel de création de cartes conceptuelles, soit DIOGEn (Définition Interactive par une Organisation Graphique pour l’Enseignement), qui permet de valider l’exactitude du contenu des cartes produites par les apprenants avec celles, dites de références, réalisées par des enseignants.
Dans ce document, les enseignants trouveront dans le volet Cartes conceptuelles, une section qui présente à la fois de quelles façons les cartes conceptuelles peuvent être utilisées pour évaluer les apprenants, les éléments qu’il convient de prendre en considération dans le cadre d’un projet de cartes conceptuelles, des ressources utiles en termes d’outils de cartographie conceptuelle numérique, d’utilisation pour l’évaluation et l’élaboration de grilles d’évaluation.