La biométrie réfère à la science des variations biologiques à partir d’un contact direct (ex. moniteurs cardiaques) ou indirect (ex. dispositifs suivant les mouvements oculaires). Ces variations peuvent être prélevées à l’aide de technologies de type biocapteur qu’elles soient portables (ex. montre intelligente, puce d’identification par radiofréquence (RFID)) ou non (ex. caméras à infrarouge, de surveillance). Dans un contexte d’enseignement-apprentissage et d’évaluation les résultats des analyses des données biométriques peuvent, selon leur nature, mener à des interventions visant à améliorer des comportements d’étude du côté des apprenants (ex. interprétation du matériel pédagogique, motivation et engagement, intégrité académique) et, du côté des enseignants, à valider l’efficacité des processus éducatifs et d’évaluation qu’ils mettent en œuvre, par exemple, à des fins d’évaluation des apprentissages. Le tout, en se souciant des possibles enjeux éthiques comme la protection de la vie privée.
Ressources pour innover
Dans ce billet de blogue, l’auteur explique comment la biométrie peut être utilisée pour, sur une base individualisée ou collective, améliorer l’apprentissage des apprenants. Entre autres, il pointe le fait que les données collectées par différents types de capteurs biométriques peuvent s’avérer très utiles aux enseignants pour, par exemple, déterminer le niveau d’engagement des apprenants en classe et à l’extérieur de celle-ci, mesurer leur progrès et, en bout de piste, repenser les stratégies pédagogiques à mettre en œuvre pour mieux soutenir les apprentissages. En filigrane, l’auteur aborde la question de la protection des données personnelles des apprenants.
Dans cet article, les auteurs s’intéressent à la biométrie comme moyen pour prévenir les cas de substitution de personne et de plagiat en contexte d’évaluation à distance. Après avoir expliqué en quoi consiste plus précisément la biométrie par l’entremise de ses principales caractéristiques, ils fournissent des exemples d’usages auprès des apprenants?: prises d’empreintes, reconnaissance faciale, vocale et audiovidéo, localisation géographique, algorithme d’identification personnelle, détection de bruits dans l’environnement et de patrons comportementaux (ex. rythme et erreurs de frappes).
Dans ce billet de blogue, l’auteur met en relief différents points de vue exprimés par des enseignants en réaction à un bracelet biométrique développé au tournant des années 2010 par une start-up américaine grâce au financement de la Fondation Bill & Melinda Gates et testé auprès de quelque 100?000 jeunes apprenants. Bien que cet outil technologique ait été programmé pour, une fois enfilé autour du poignet, détecter en temps réel, et à partir de la charge électrique qu’émet le système nerveux sympathique en réponse à des stimuli, les moments qui, dans le cadre d’un cours, suscitent l’intérêt et l’excitation des apprenants ainsi que ceux qui tombent à plat, tous les enseignants n’y voient pas là une panacée. Alors que certains estiment qu’ils sont les mieux placés pour détecter l’engagement effectif des apprenants dans leur apprentissage, d’autres avancent que les conditions environnementales contribuent parfois davantage à stimuler les apprenants en comparaison avec le matériel des cours et les styles d’enseignement (ex. bruits à l’intérieur et à l’extérieur de la classe). Par ailleurs, d’autres enseignants préfèrent laisser la porte ouverte à de telles avancées technologiques dans la mesure où elles peuvent les aider à identifier et à satisfaire les besoins des apprenants.
Dans ce billet de blogue, l’auteur s’intéresse aux enjeux éthiques de la collecte de données biométriques auprès des apprenants du primaire et du secondaire (ex. K12 américains). Au-delà du grand potentiel en matière de soutien à l’apprentissage que peuvent procurer certaines informations (ex. quantité et qualité des interactions des apprenants entre eux et avec le matériel pédagogique), il cherche à sensibiliser les enseignants et les responsables d’établissements au sujet des risques se rapportant à la collecte et au stockage de données biométriques. Les principales questions de cybersécurité qu’ils posent sont?: Dans quelle mesure les enseignants n’envahissent-ils pas la vie privée des apprenants? Du seul point de vue de l’atteinte des objectifs pédagogique, quelles sont les données qui s’avèrent réellement nécessaires? Quant aux protocoles de protection des données privées, sont-ils suffisamment adéquats pour éviter les fuites? Et si des enseignants devaient être reconnus coupables d’avoir mis à risque la citoyenneté numérique des apprenants? En conclusion, l’auteur plaide pour l’instauration à court terme d’un cadre juridique gouvernemental.