Comme son nom l’indique, l’examen collaboratif consiste à placer les apprenants en situation de collaboration pour réaliser leur examen. L’examen collaboratif peut être formatif ou sommatif. Lorsqu’il recourt à cette stratégie d’évaluation, l’enseignant permet aux apprenants d’apprendre à collaborer sur une tâche commune et, par conséquent, de tirer parti de la qualité des résultats d’ensemble que permet d’obtenir la synergie d’équipe. Il comporte plusieurs avantages : une estime de soi plus grande, une plus grande réussite, un niveau de raisonnement, une motivation et un engagement plus élevés, un apprentissage plus en profondeur, la production d’idées nouvelles, une amélioration de la qualité du transfert, un plus grand respect des différences individuelles, un apport à l’intégration sociale et des effets sur la santé psychologique.
Ressources pour innover
Dans cet article, les auteurs expliquent en quoi consiste un type d’examen collaboratif nommé le « two stage exam », ou examen pyramidal, et comment le mettre en place. Ils soulignent, à partir d’une expérience qu’ils ont eux-mêmes menée avec la participation d’apprenants en science, les raisons pour lesquelles les enseignants et les apprenants apprécient ce type d’évaluation, soit sa facilité d’implantation et la plus-value élevée sur l’apprentissage et la collaboration. Ils procurent aussi des pistes aux enseignants qui désirent implanter un examen collaboratif.
Dans cet article, l’auteur démystifie l’examen collaboratif en le dissociant de la tricherie à partir du fait que l’activité humaine requiert généralement la collaboration entre des personnes. En prenant appui sur une expérience d’examen collaboratif de type « two-stages » menée en classe, il éclaire aussi le fait que cette stratégie d’évaluation bénéficie significativement à tous les étudiants, les plus faibles comme les plus forts. Au-delà de l’obtention d’une rétroaction automatique par les pairs, les apprenants réussissent aussi à obtenir de meilleures notes aux questions ouvertes.
Dans cet article, l’auteur explique qu’en plus d’être un outil d’évaluation, l’examen collaboratif consiste aussi, d’après une expérience menée dans un grand groupe d’apprenants inscrits à un cours d’introduction à la sociologie, en un pertinent outil d’apprentissage par les pairs. Ainsi, autant les apprenants apprennent-ils lors de leur examen collaboratif autant ceux qui connaissaient davantage la matière trouvent là une opportunité d’enseigner à ceux qui en connaissaient moins.
Dans cet article, les auteurs présentent une recension d’écrits exhaustive sur les avantages rattachés à l’examen collaboratif à partir d’expériences menées par d’autres chercheurs dans divers contextes éducatifs.
Les auteurs présentent leurs observations au terme d’une expérience d’examen collaboratif menée auprès d’apprenants en chiropractie. Ainsi, par opposition aux apprenants ayant effectué tous leurs examens sur une base individuelle, les apprenants ayant réalisé sous forme d’examen collaboratif des quizz sur une base hebdomadaire ont non seulement obtenu une meilleure performance d’ensemble au niveau de tous leurs examens pour le cours (collaboratifs et individuels), mais ils ont aussi démontré une meilleure attitude face aux évaluations.
Dans cet article, l’auteur rapporte les retombées d’une expérience d’examen collaboratif menée dans un grand groupe formé d’apprenants inscrits en première année d’étude à une faculté de droit. D’après ses observations, cette stratégie d’évaluation a contribué de façon significative à l’expérience d’apprentissage des apprenants par opposition à l’expérience vécue individuellement par des apprenants ayant réalisé l’examen individuellement.
Dans ce vidéo, un enseignant de University of British Colombia partage son expérience en matière d’examen collaboratif en deux phases (de type two-stage). Une apprenante témoigne également des avantages de ce dispositif sur son apprentissage, soit une meilleure rétention des notions du cours et une diminution du stress relié aux évaluations. Les images d’une vidéo tournée dans l'une des classes de l’enseignant pendant un examen collaboratif montrent combien les apprenants peuvent être engagés tout au long du processus.
Ce document présente une procédure pour mettre en place un examen collaboratif en deux phases (de type two-stage) dans un contexte de classe à l’enseignement supérieur. Une dizaine de bonnes pratiques guident aussi l’enseignant qui désire expérimenter une première fois l’examen collaboratif (ex. justification pédagogique face aux apprenants, durée, taille des équipes, type d’examens collaboratif, types de questions, etc.).
Dans cet article, les auteurs présentent les résultats d’une recherche visant à mesurer les effets de l’examen collaboratif en deux phases (de type two-stage) sur l’apprentissage individuel des apprenants d’un cours de sciences de niveau collégial.
Leur analyse des résultats permet de relever que les apprenants ont obtenu une performance significativement plus élevée lors d’un test-surprise (pop quiz) individuel administré trois jours après la tenue de l’examen collaboratif en comparaison avec celle qu’ils avaient obtenu en répondant aux mêmes questions pendant la partie individuelle de l’examen collaboratif.
Cette recherche démontre ainsi que l’examen collaboratif en deux phases (de type two-stage) contribue à améliorer l’apprentissage des apprenants en raison des caractéristiques de l’environnement hautement productif, motivant et communicationnel (rétroaction immédiate par les pairs) dans lequel il les place.
Dans cette vidéo, l’enseignant en politique publique de la Kennedy School of Government de Harvard explique d’abord pourquoi il utilise des examens collaboratifs en deux phases (de type two-stage) (ex. augmenter la motivation à apprendre, intégrer l’apprentissage actif pendant un examen, développer leurs habiletés à débattre sur les sujets du cours et à collaborer).
Puis, à partir d’une recherche menée auprès de quelque 900 apprenants, il montre l’impact de l’examen collaboratif sur l’écart-type : en comparaison avec les résultats obtenus individuellement, la part collaborative de l’examen augmente de 1 l’écart-type pour l’ensemble des apprenants et de 1,5 pour super apprenants (super students).
Klinger, M., Levy, D. et Svoronos, T. 2017. «Learning from Two-stage Exams», extrait d’une vidéo partagée le 16 janvier 2018 sur le blog de T. Svoronos. YouTube, 9:28 à 22:25 minutes.
Dans cette baladodiffusion (podcast), l’enseignant en politique publique de la Kennedy School of Government de Harvard explique comment il utilise l’examen collaboratif, partage ses observations à la lumière des effets de ce dispositif sur l’apprentissage des apprenants en administration publique tel le développement de leurs habiletés à débattre et à collaborer.
Svoronos, T. 2017. Collaborative Exams with Teddy Svoronos. Teach Better. Podcast #64. 55:09 minutes.